abs. iur. Eduard Tomaschek

Eduard Tomaschek étudie le droit à Vienne après son baccalauréat et passe le troisième examen d'État en 1915. Il est ensuite engagé dans la fonction publique en tant que fonctionnaire administratif. En été 1922, il passe au ministère de l'administration sociale, où il occupe en dernier lieu le poste de conseiller de section. À partir de 1920/21, il est membre du CSP et de 1934 à 1938, il est membre de la VF ainsi que du Conseil fédéral de l'économie. En 1920, il adhère au syndicat des employés chrétiens du secteur public et en devient le président en 1925.

Après l'Anschluss, Eduard Tomaschek est licencié de la fonction publique et placé en détention préventive jusqu'en septembre 1938. Après sa libération, il est employé comme comptable horaire. Il doit se présenter régulièrement à la Gestapo.

Dans la procédure devant la 5e chambre de la Cour suprême allemande (VGH) du 23/24.11.1943, il est reproché à Eduard Tomaschek d'avoir rendu visite à Otto von Habsburg à l'étranger à quatre reprises "pour discuter de questions courantes concernant les fonctionnaires et les ouvriers", il "lui a également transmis des rapports et a fait suivre les lettres de réponse d'Otto von Habsburg à l'envoyé von Wiesner [Friedrich Ritter von Wiesner (1871-1951)]". Malgré les visites avérées à Otto von Habsbourg, il n'a cependant pas été possible de prouver la "collaboration au mouvement légitimiste" [Müller-Thanner] d'Eduard Tomaschek:

"L'accusé Tomaschek a immédiatement refusé brutalement toute collaboration à cet égard, en invoquant le fait qu'il avait fait une déclaration de loyauté lors de sa libération de la détention préventive, déclaration qu'il voulait absolument respecter."

Le tribunal précise qu'Eduard Tomaschek "s'est demandé, de son propre aveu, s'il devait dénoncer l'incident [l'invitation à participer au groupe de résistance]. Mais comme il a délibérément omis de le faire, il s'est rendu coupable d'une infraction (§ 139 StGB)"

Il a donc été "condamné à un an de prison", sous déduction de sept mois de détention préventive.