Dr. Josef Spiegel

Josef Spiegel naît à Dornbirn, fils légitime du curé de la ville Georg Spiegel et de son épouse Agnes, née Kalb. Marqué par sa famille, ce catholique fervent s'engage très tôt dans sa paroisse natale en tant qu'enfant de chœur et dans la chorale de l'église. Après l'école primaire, l'aumônier de sa paroisse d'origine reconnaît très tôt son talent musical et académique et persuade ses parents de l'envoyer à la Realschule de Dornbirn [aujourd'hui Realgymnasium de Dornbirn] afin qu'il puisse plus tard étudier la musique sacrée.

Il joue de l'orgue, chante d'abord comme enfant de chœur, puis comme basse dans la chorale pendant de nombreuses décennies, joue des timbales lors des messes d'orchestre dès l'âge de 14 ans et plus tard de la trompette, l'instrument qu'il maîtrise le mieux. En plus de tout cela, il joue aussi du piano, du violon et du cor. Pendant longtemps, il se rend chaque dimanche à vélo à Schwarzenberg, dans le Bregenzerwald, pour y jouer de l'orgue le dimanche. En 1936, il rejoint l'association de l'école secondaire Siegbert Dornbirn.

Le 12 mars 1938, ce fervent catholique et patriote assiste à la chute de l'Autriche libre et indépendante avec l'invasion de la Wehrmacht allemande. Immédiatement après l'occupation de l'Autriche, les nouveaux dirigeants introduisent l'affiliation obligatoire à la Jeunesse hitlérienne (HJ). Par opposition au national-socialisme, Josef Spiegel refuse de participer aux réunions obligatoires. Il est alors renvoyé de la Realschule de Dornbirn. Malheureusement pour lui, le nouveau directeur du lycée de Bruck an der Mur est un national-socialiste de Dornbirn qui connaît la famille Spiegel en tant que catholiques et chrétiens-sociaux convaincus, c'est pourquoi il refuse d'accepter 'quelqu'un comme lui' comme élève.

Il gagne beaucoup de soutien à cette époque grâce à ses contacts étroits avec l'aumônier Carl Lampert, alors tout jeune.