O5 (Autriche) O5 (Österreich)

Le groupe de résistance le plus important et le plus connu était le O5, initié et soutenu par les forces conservatrices bourgeoises, mais qui noua plus tard des contacts avec les sociaux-démocrates et les communistes. Le camp de concentration de Dachau, libéré en décembre 1940, apparaît comme l'initiateur.Hans Sidonius von Becker, ancien chef de la propagande du Front patriotique, qui commence à rassembler différents groupes de résistance dès 1941/42.

A partir de 1944, l'appellation "O5" (abréviation de "Österreich") apparaît et devient la marque de fabrique du groupe. [...] En novembre 1944, Hans Sidonius von Becker et ses compagnons créèrent un comité de sept membres comme organe de direction ; après l'arrestation de Becker le 28 février 1945, Raoul Bumballa prit la direction. L'O5 devint un facteur politique, notamment parce qu'il put établir un lien solide avec les Alliés occidentaux par l'intermédiaire du jeune soldat courageux et intelligent Fritz Molden. Actif dès 1938 dans la résistance de la jeunesse catholique et conservatrice, Molden, arrêté pour la première fois en 1940, avait déserté en tant que membre de la Wehrmacht à l'été 1944 pour rejoindre les partisans italiens, puis s'était réfugié en Suisse. Il a pu gagner la confiance d'Allen W. Dulles, le directeur de l'OSS à Berne, avec lequel il a désormais travaillé en étroite collaboration, soutenu par les Autrichiens en exil Kurt Grimm et Hans Thalberg. Milden faisait la navette entre Vienne, le Tyrol et la Suisse avec de faux papiers et en prenant les plus grands risques, afin de mener des entretiens et d'échanger des messages, et il contribua largement à activer le travail de résistance de l'O5 en Autriche.

Le 12 décembre 1944, un comité national autrichien provisoire (POEN) fut formé à partir du groupe de personnes déjà mentionné de l'O5/du comité des sept, qui se voyait comme le noyau d'un futur gouvernement provisoire autrichien. La participation d'Adolf Schärf et de Viktor Matejka en tant que représentants des sociaux-démocrates et des communistes, affirmée par Fritz Molden et reproduite par Radomir Luza, fut cependant fermement contestée par ces deux hommes politiques. Les arrestations effectuées par la Gestapo en janvier, février et mars 1945, notamment celles de Hans von Becker, Ernst Spitz et du major Alfons Stillfried, ont mis fin au POEN. Alors que les Alliés occidentaux étaient favorables au POEN et à l'O5 grâce aux rapports de Fritz Molden, qui exagéraient de manière compréhensible l'ampleur et la force de la résistance autrichienne, et qu'ils apportèrent leur aide, par exemple sous la forme de commandos parachutistes, le côté soviétique était très sceptique à l'égard de l'O5, précisément en raison de son engagement pro-américain. L'O5 collabora étroitement avec le groupe de résistance militaire réuni autour du major Carl Szokoll au sein du Wehrkreiskommando XVII et fut impliqué dans la planification du soulèvement d'avril 1945, mais pas au sens d'une instance de direction politique. L'échec de la 'Opération Radetzky', provoqué par la trahison, fut également un revers décisif pour l'O5.

Pour les dirigeants du KPÖ Johann Koplenig et Ernst Fischer, revenus mi-avril de leur exil moscovite, les résistants de l'O5 étaient des "bavards" et "une bande de filous, d'escrocs et de naïfs" ; mais l'ÖVP nouvellement créé et le SPÖ reconstitué n'étaient pas non plus intéressés par une concurrence politique. Le 21 avril 1945, les forces d'occupation soviétiques ont émis un ordre interdisant l'activité des organisations politiques non enregistrées et plusieurs représentants de l'O5 ainsi que le major Carl Szokoll ont été temporairement arrêtés.

C'est ainsi que prirent fin les espoirs de l'O5 de jouer un rôle politique dans l'Autriche d'après-guerre. Les membres de l'O5 étaient entre autres:

  • Hans Sidonius von Becker
  • Raoul Bumballa
  • Le prince Willy von Thurn und Taxis
  • Johannes Eidlitz
  • Baron Nikolaus von Maasburg
  • Hubert Ziegler
  • Wolfgang Igler
  • Viktor Müllner
  • Franz Sobek
  • Major Alfons Stillfried
  • Fritz Molden
  • Georg Fraser
  • Eduard Seitz
  • Hermine Hrdlicka
  • Leopold Buchsbaum
  • Josef Dengler

Citations

  • Neugebauer, Wolfgang (2008): Der österreichische Widerstand 1938–1945 (Wien), p. 196–198.

3 Victimes

Hans von Becker

Diplomatique
* 21 septembre 1895
Pula
† 16 décembre 1948
Santiago du Chili
Responsabilité, Camp de concentration, KZ Dachau, KZ Mauthausen

Leopold Buchsbaum

Fonctionnaire de police
* 16 mars 1889
Korneuburg
† 25 février 1977
Vienne
Rejet, Responsabilité, Camp de concentration, Chasseurs de résistance (non découverts), KZ Dachau, KZ Flossenbürg

Jakob Fried

Prêtre et rédacteur en chef
* 25 juillet 1885
Oeufs
† 18 mai 1967
Vienne
Responsabilité